mercredi 6 mars 2013

D'El Calafate à El Chalten


Partis au petit matin d'El Calafate, pour rejoindre l'entrée nord du Parc National des glaciers - le long de la frontière chilienne – El Chalten (le volcan en langue indienne).
J'avais oublié de vous dire que ce parc figure au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1981. Je ne sais pas exactement à quoi sert ce label, mais cela semble rimer avec endroit superbe et complètement protégé

Voyage en bus d'une durée de trois heures dans la steppe patagonienne, plutôt aride.






Au bout d'une heure et demie de route, la mythique « ruta 40 » qui parcourt toute l'Argentine du nord au sud, une étape inattendue (il faut dire que l'on a pas vraiment beaucoup d'informations sur les trajets) au petit hôtel El Leona, inscrit au patrimoine historique de l'Argentine car c'est là que se sont réfugiés les bandits Butch Cassidy et Sundance Kid avant de poursuivre leur épopée en Bolivie où ils ont été tués. Cet hôtel est situé au bord d'un rio. Tout le monde s'est précipité pour prendre un café.













Après avoir longé le côté nord du grand lac Viedma (le lac nord de cette région), on commence à voir au loin la chaîne enneigée de ces montagnes mythiques que sont le Fitz Roy et le Cerro Torre.


Arrivée vers 11 h à El Chalten, sous un soleil éclatant. Accueil très pro de la part des rangers qui nous donnent des explications très claires sur les différentes randonnées de 1 heure à 3 jours à faire dans cette nature exceptionnelle.

El Chalten est une petit village tout neuf avec des maisons de couleurs, des rues tracées au cordeau mais pas groudronnées, et des cafés, des restaurants, des B&B, des hôtels, des boutiques de location de matériels ou de vêtements de randonnées, etc...Ambiance un peu "pionnier". Par exemple ces fauteuils faits avec des pneus...

Ici, tout est dédié à la randonnée. Pas la peine de chercher un cinéma, une patinoire ou une piscine. Nada ! En revanche les sentiers de randonnées sont très bien balisés.
Pour ceux qui font de longues randonnées, il y a des lieux autorisés pour le camping, dont l'un au bord de ce lac particulièrement sympa. Mais défense de se laver ou de faire la vaisselle dans les cours d'eaux et le lac, dont l'eau doit rester potable et pure
On y a vu des jeunes américains faire (ou simuler) un baptème... et une jeune fille a réussi à se tremper complètement dans l'eau ! Faut dire que ce sont des lacs de glaciers et l'eau est particulièrement froide





Grande randonnée de 6 heures dans un paysage magnifique. Une végétation dense de nothofagus, arbre local par excellence (sorte de hêtre), avec une approche progressive du Fitz Roy



Le Fitz Roy se cache en permanence derrière les nuages. Difficile de le trouver complètement dégagé... Je fais plein de photos en prévision du poster « souvenir » pour la « chambre aux voyages » de Grambois....

Arrivé à notre étape « Poincenot », un camping « sauvage » mais organisé en fait, nous faisons la connaissance d'un oiseau dont on ignore en fait le nom. Un condor ?

Retour à notre auberge, avec un petit diner de bife de lomo délicieux et pommes de terre sautées !

mardi 5 mars 2013

Glace ! glace ! glace !

Aujourd'hui, croisière sur le plus grand lac d'Argentine, le lago Argentino et ses icebergs !










Et pour terminer... le bateau a effectué une manoeuvre pour récupérer de la glace !

lundi 4 mars 2013

Contrepoint n°2

Pourquoi le glacier le plus visité d'Argentine s'appelle-t-il Perito Moreno ?

Francisco Moreno est un des hommes les plus célèbres d'Argentine. Géographe, anthropologue, créateur du musée de La Plata, il a parcouru de long en large le sud de la Cordillère des Andes, la terre de feu et la Patagonie où il a même été fait prisonnier par des indiens Tehuelche qui l'ont condamné à mort. Heureusement pour lui, malheureusement pour eux, il est parvenu à s'évader la veille de son exécution.
Sa connaissance du terrain le fit nommer "expert" (perito en espagnol) par le tribunal arbitral chargé de déterminer la frontière entre le Chili et l'Argentine. Grâce à lui, l'Argentine a obtenu en grande partie satisfaction, d'où son immense popularité dans son pays. De nombreuses avenues portent son nom mais, comme cela ne suffisait pas, les autorités argentines ont décidé de nommer un glacier de son nom : Perito Moreno.

Quelques détails supplémentaires, pour ceux que l'histoire intéresse. Les indiens qui avaient fait prisonnier Moreno ont été exterminés par l'armée fédérale argentine en 1879 au cours d'une campagne qui avaient pour but d'éliminer toute présence indigène de la Patagonie, histoire de compléter le travail d'anéantissement déjà bien engagé par les épidémies et les initiatives individuelles (les propriétaires des grandes estancias récompensaient ceux qui leur apportaient la preuve de la mort d'indiens : en général les oreilles suffisaient).
Une anecdote (non vérifiée) prétend que Perito Moreno, dans son musée exposait"des spécimens vivants des races inférieures"
Enfin, pour la bonne bouche : Perito Moreno n'a jamais vu le glacier qui porte son nom !

Le glacier Perito Moreno se passe de commentaires... voyez plutôt !

Le matin en arrivant ...
Ce qu'on voit en blanc, après la languette de terre, c'est le glacier ! Avec ces quelques chiffres : il fait 5 km de large et 30 km de long. La photo est prise de loin. on imagine difficilement que le glacier fait 60 m de hauteur  (mais plonge à 170 m sous l'eau !)


 Et oui, c'est bien nous !







Gamme de bleus !



Le glacier dans son environnement de verdure, de montagnes... Et ce qu'on ne perçoit pas sur la photo, c'est ce bruit... 













On assiste sans arrêt à des effondrements du mur de glace dans le lac avec un fracas incroyable... Phénomène entièrement naturel, sans lien avec le réchauffement de la planète. Le glacier se reconstitue l'hiver.

Journée mémorable... On est resté plusieurs heures sur ce site, fascinés par la beauté du lieu ! Quand reverra t'on quelque chose d'aussi incroyable ?

samedi 2 mars 2013

Déjà le deuxième jour...

Un premier samedi à Buenos-Aires...
Par quoi commencer, se dit-on ?
Par le classique.
Donc, je liste et commenterai un jour où j'aurai plus de temps...
- Pour commencer le café Tortoni








- Place du Congrès
- Le siège de l'Association des folles de Mai


Dans le café de l'Association
Dans le café de l'Association













- L'avenue de Mayo
- La Place de Mayo, avec le Cabildo (ancienne mairie pendant la période coloniale),
La Place de Mai où tournaient les "folles de mai"

Cabildo

- la Casa Rosada (palais présidentiel)
- le nouveau quartier aménagé à la place des anciens docks : Puerto Madero
- la passerelle Puente de la Mujer, dessinée par Calatrave
- la collection Fortabat créée par la femme la plus riche d'Argentine Amalia Lacroze de Fortabat.

Le soir :
Petit tour au Théatro Colon pour connaître leur programmation
- le Centre Culturel Borges avec une exposition de photo de la photographe engagée Tina Modotti et un spectacle de tango

Promis, plus de détail très bientôt....

Contrepoint n° 1

Les Oiseaux à Buenos Aires ?

Promenade dans Buenos Aires : café Tortoni, avenue de Mayo, plaza de Mayo, casa Rosada... On se dirige vers Puerto Madero, le nouveau quartier de BA, aménagé sur le modèle des docks de Londres. L'avenue contourne le palais présidentiel, longe un jardin, passe sous un grand arbre.

Devant nous un couple, prend des photos, tranquillement. Lui, la quarantaine, porte une veste à carreau et un pantalon foncé. Elle, corsage clair et jupe bien sage, tient un grand sac à la main. La grille du jardin présidentiel sert de décor. Sous l'arbre un taxi est en stationnement. Le couple se prend en photo, nous sourit, se prend en photo.

Tout s'accélère. l'homme se précipite vers nous le doigt tendu. Il montre quelque chose sur le tee-shirt de Martine, puis sur mon sac. La femme arrive une petite bouteille d'eau et un mouchoir à la main. L'homme montre l'arbre puis le tee shirt de Martine sur lequel figure maintenant une trace grisâtre. L'homme insiste, montre l'arbre à nouveau. La femme commence à frotter  le tee shirt, me tend sa bouteille d'eau. Nous comprenons qu'il s'agit de chiures d'oiseaux quand nous sommes passés sous l'arbre. L'homme pointe du doigt mon sac à dos, mon pantalon, celui de Martine, sur lesquels, on voit des traces de chiures... L'homme et la femme s'activent, frottent, nous montrent d'autres impacts, puis d'autres encore...

Nous commençons à comprendre, à essayer de nous dégager. Dans notre espagnol hésitant, nous disons au couple que nous préférons aller dans un café pour nettoyer les taches. Pas de problème ! Justement, il y a un taxi qui nous attend là sous l'arbre. Non, nous irons à pied. Les cafés sont très loin, il vaut mieux prendre un taxi. Non, nous irons à pied !

L'homme fait mine de prendre mon iphone pour nettoyer une tache. Je le jette au fond du sac à dos, referme la fermeture éclair. Martine défend bec et ongles la pochette qui contient passeport et argent. Ils comprennent que leur coup est manqué. Nous nous éloignons à grandes enjambées, constellés de traînées d'un produit qui ressemble à du plâtre. 

Un peu plus loin, sur la même avenue, un couple de touristes approche, appareils photos en bandoulière...

vendredi 1 mars 2013

A peine arrivés à Buenos Aires...

Mais c'est terrible, on a le temps de rien...
Je vais faire très très bref....
Arrivée vendredi 1er mars. Découverte des embouteillages gigantesques de Buenos Aires, compliqués un peu plus car la présidente Christina faisait son discours fleuve de 3 heures tous les accès au centre étaient bloqués....

Adriana nous a reçu somptueusement, mettant à disposition un petit studio, indépendant du reste de la maison.
Elle connait B.A comme sa poche et on a pu discuter avec elle d'un programme parfait, mais dense...
Vendredi après-midi, découverte du quartier de Recoleta. Quartier chic s'il en est, mais au combien agréable car près de tout....
Grande balade à pied. On a vu/visité (je détaillerai plus tard...) :
- Iglesia Nuestra  Senora del Pilar : 
- juste à côté, le Cementorio de la Recoleta (cimétière avec la tombe d'Evita)
- à côté aussi, le Centro Cultural de la Recoleta. Un lieu où se tiennent des expositions très inventives. Et là on a découvert un artiste passionnant Marco Lopez (à suivre...)
http://www.centroculturalrecoleta.org/nuevositio/marcos-lopez/
- plus traditionnel, mais fabuleux aussi, le Museo Nacional de Bellas Artes, avec une salle dédiée à Goya et ses peintures noires, et une première approche de peintres argentins tels que Puyrredon (à suivre...)
- la fleur géante Floralis Generica qui s'ouvre et se ferme avec le soleil
- et... Carrefour pour acheter les "biens de première nécessité", puisqu'une valise était restée à Paris...