jeudi 20 octobre 2016

Instantané final

Les plus belles images sont dans nos têtes
Mieux que films photos ou selfies
Souvenirs enchâssés dans nos émotions
Couleurs senteurs voix des gens
S'effaceront avec le temps

Que nous restera-t-il de l'autre bout de la terre ?
Chaleur moustiques ou soleils couchants
Luxuriantes forêts de lumière traversées
Les fleurs se réinventent à chaque buisson
Mer profonde azur du lagon

Main dans la main l' île se traverse de part en part
Nous frôlons l'aventure à quatre pattes
Sur un bateau dansant devant les rochers
Fraîcheur de la cascade près des banians
Qui gardent les sanctuaires

Cris moqueurs des oiseaux palmes tressées
Le chœur à la messe de Leonard chante l'Alléluia
Guitares et chants de la bringue locale
Les roulottes sous les néons de Papeete
Bientôt il faudra rentrer

Nos mémoires enfouiront au plus profond
Les visages les noms les lieux les chemins
Les contours disparaîtront et pourtant
Présents ces jours resteront au loin
Ecume des vagues sur le récif corallien

mardi 18 octobre 2016

LA vague de Teahupoo et autres lieux

Route sud de Tahiti Iti, la presqu'île. 
Direction Teahuppoo, à 70 km de Tahiti, spot célèbre de surf depuis une dizaine d'années où se déroule des compétitions. Vague qui peut atteindre dépasser les 10 mètres avec une forte prodigieuse. 
Interdit aux débutants !
Là, aujourd'hui c'est le calme plat plat plat ! La vague prend son ampleur dans la passe du lagon.
Vue une vidéo sur Internet : autre ambiance un jour de compétition !


La route s'arrête là. On peut continuer à pied ou en bateau pour rejoindre les falaises de Te Pari. Pour nous, ce sera une prochaine fois !
On a marché le long de la côte, plein de jolies maisons tranquilles, dont on devine que les gens vivent au rythme de l'activité du surf !

Photos 2 et 3 : jolie pirogue et drôle de trompe l'œil pour un hangar !










Déjeuner au restaurant de la plage de Maui, après une longue trempette à la polynésienne.
Dernière photo (Internet)

lundi 17 octobre 2016

Tahiti Nui lundi




Aujourd'hui excursion dans la vallée de Fautaua, vers la cascade du même nom.
Nous nous étions munis de l'autorisation indispensable auprès de la trésorerie de la mairie, avec un magnifique permis libellé au nom de Républic française...sic !
En fait cette vallée appartient à la Polynésienne des eaux et fournit 90% des besoins en eau de Papeete.







4 h 30 de bonheur dans des paysages très variés, principalement et fort heureusement en sous-bois (il fait 31 degrés). Pédagogique au début avec des cartels indiquant l'origine de la végétation : ce qui est endémique (a toujours été là), ce qui a été importé et continue à pousser même sans entretien particulier. Puis plus sportif quand on remonte la vallée en haut de la cascade.














Il y avait des jeunes et leur prof d'art plastique qui faisaient des "compositions libres" avec ce que la nature leur proposait. Quand on est passé au retour, ils étaient partis mais en laissant leurs œuvres. Une composition originale figurait Moorea en volume avec même une petite pirogue en feuille.
Les portraits étaient sympa aussi ! (avant-dernière photo)





Bain dans les vasques de la rivière (enfin de l'eau fraîche !) et pique nique.


Vu au retour cet arbre "habillé" de plantes extérieures dont cet entrecroisement de racines étonnant !














En arrivant à la maison, on s'est baigné dans le lagon pour se délasser. Presque un spa !
Et le coucher du soleil pour terminer la journée !













dimanche 16 octobre 2016

Miscellanées polynésiennes

* Maeva en tahitien, mave maï en marquisien, bienvenue en français.
Ici quand on arrive on te donne un collier de fleurs et quand tu repars un collier de graines. Il dure plus longtemps

* Corossol, carambole, citron vert, goyave, mangue, mape, coco, pamplemousse vert, papaye, fruit de la passion, caïmite, pastèque... On a tout goûté. Il ne manque que les cérettes, décrites comme des bonbons tahitiens !

* Tapa : une étoffe issue d'un travail très savant - dont la pratique est plusieurs fois centenaire - sur l'écorce d'arbres que l'on tape des heures durant avec un bout de bois rainuré sur une pierre dédiée. Plus personne ne s'habille en tapa. L'usage en est plutôt de faire des tableaux, avec des dessins rituels. L'exposition du quai Branly sur l'art des Marquises a fait connaître ce support. Une artiste en a commandé une vingtaine à Sarah, de Fatu Iva. À suivre dans les galeries parisiennes ?

* Te fenua enata, la terre des hommes, que les marquisiens tentent de reconquérir depuis une quarantaine d'années après deux siècles d'intrusion brutale des occidentaux. Ils ont gardé la religion, mais retrouvent leur langue, leurs danses, leurs chants.

* Des pics aux pointes acérées, des parois aussi verticales qu'un mur face à l'océan. Ne serait-ce la végétation luxuriante qui s'y accroche, on pourrait croire que la disparition du volcan date d'hier seulement.

* Une jolie fleur rouge - qui ressemble à une très grosse framboise - au bout d'une tige de 20 cm. Quand on la presse, il en sort une jus transparent, légèrement gluant. C'est le shampoing marquisien !

* La bringue locale : on boit pendant des heures à jeun avec une musique plutôt internationale mais revisitée à la sauce polynésienne. Chacun apporte sa clé Usb...
Tout le monde discute et raconte un bout de sa vie. La musique s'arrête : c'est le bénédicité, signe que le dîner peut commencer. Après le dîner, un petit groupe de musiciens, guitare, ukélélé chantent des chansons traditionnelles à la demande.

* Le bruit du magouillât (sorte de lézard) : une espèce de grincement assez répétitif surtout la nuit ...

* La messe du dimanche : une institution ! Églises pleines, curés et nombreux diacres hommes ou femmes, beaucoup de chants accompagnés à la guitare et au tambour. Entendu à Atuana le refrain de l'halleluja de Léonard Cohen ponctuant une prière.

* L'adoption à la marquisienne est assez répandue. Une maman trop jeune pour s'occuper de son bébé ou le 10ème enfant non souhaité d'une famille en difficulté, etc autant de situations où le bébé sera confié à une famille - tout en gardant le lien avec la famille d'origine.

* Le Tiki, emblème des Marquises. Caractéristique commune à tous les modèles : les proportions avec 1/3 pour la tête, 1/3 pour le tronc et 1/3 pour les jambes. Toujours des yeux immenses sur les côtés, une grande bouche ouverte ou fermée, souriante ou non ; les coudes serrés sur le tronc et mains sur le ventre ; les jambes repliées et un sexe d'homme ou de femme présent ou non. Souvent des tatouages. Présents sur les sites religieux, ils représentaient des dieux ? Des ancêtres ?

* Le cocotier, l'arbre le plus répandu ! Les noix de coco, ressource importante pour l'île (le coprah), sont protégées des rats par un gros anneau en métal de 30 cm de haut sur laquelle le rat ne peut que glisser et tomber.

* Le manguier avec ses petites mangues suspendues comme des boules de noël. Sur Fatu Iva, il y a tout un travail en cours pour retrouver les sentiers qui reliaient les vallées autrefois habitées et maintenant totalement désertes. Un indice : les manguiers qui avaient été taillés pour apporter de l'ombre aux marcheurs.

* Le bananier, qui n'est pas un arbre, et qu'on coupe après la récolte pour qu'il puisse redonner un nouveau régime 10 mois après.

* L'arbre à pain, que je connaissais de l'épopée de la Bounty ! Son fruit appelé "Uru" (prononcer Ourrrou) se cuit sur un feu ouvert jusqu'à être une boule toute noire que l'on ouvre à la machette et que l'on sert avec du corned-beef ! C'est le pique-nique des marquisiens qu'on a partagé...

* Le long de la route unique qui fait le tour de l'île, on croise des "servitudes" au nom quelquefois exotique... Par exemple, la servitude Léontieff dont on se demande ce que l'économiste vient faire ici ! Il s'agit en fait d'impasses qui desservent quelques maisons.

* Pk 26,3 côté mer, c'est notre adresse à Tahiti. Une route fait le tour de l'île. Un bout de route de chaque côté de la presqu'île et des montagnes et des vallées pratiquement inaccessibles au centre.

samedi 15 octobre 2016

Les Marae Tahitiens


Lieu de culte, édifié en plein air, le marae (l'équivalent du meae marquisien) est "tapu", c'est à dire sacré.
Les deux situés sur la côte ouest de Tahiti Nui, sont assez basiques par rapport aux sites marquisiens, dans des environnements moins grandioses.
Le Marae Taata, juste constitué de plates-formes en basalte, très bien restaurées (photo 1)












L'autre, à quelques km du premier, s'appelle Arahirahu. Son cadre sert à des reconstitutions historiques lors de fêtes traditionnelles. Aussi, pour faire bonne figure, on a rajouté des moulages de Tiki !

Les explications glanées de ci de là, insistent sur la précision dans la construction avec le rôle des pierres d'angles, des pierres rondes du bord extérieur du mur. 
Bel environnement.




L'histoire de ce lieu fait état de nombreuses batailles entre les clans adverses.
Là tout est calme et paisible, bien trompeur !

vendredi 14 octobre 2016

Papeete vendredi soir

Vernissage au Centre des Métiers d'Art avec une expo de 3 femmes Kanak, très connues (paraît-il) et qui ont travaillé pendant 3 jours avec les étudiants de l'école d'art. 


On a flashé sur le travail passionnant d'une étudiante, tissage de bandes de coton, préalablement peintes et retravaillées à la peinture avec des motifs de fougères, motif très répandu ici. 














Et toujours l'ambiance festive avec orchestre dans le jardin !

Tahiti J - 10 à J - 5

Superbe maison au bord du lagon au pk 26,3, donc à 26,3 km de Papeete. 
Depuis notre arrivée on alterne des balades, la visite de Papeete (sans grand intérêt) et la douceur de la vie au bord du lagon.  
Le jardin botanique William H. Smith avec un mystérieuse forêt de mapé, des bouquets de bambou et des fougères ayant élu domicile sur des cocotiers. 




Vendredi, bien belle balade sur la côte est de Tahiti Iti, la presqu'île jusqu'à Tautira et son "snack du bout du monde".
En fait, quand on poursuit la route qui se transforme en piste, il y a plein de maisons de pêcheurs ou de week-end !
Dernière photo : côté montagne pour voir comment ces pics souvent très aigus sont adoucis par les arbres, genre acacias, qui ont proliféré partout