* Maeva en tahitien, mave maï en marquisien, bienvenue en français.
Ici quand on arrive on te donne un collier de fleurs et quand tu repars un collier de graines. Il dure plus longtemps
* Corossol, carambole, citron vert, goyave, mangue, mape, coco, pamplemousse vert, papaye, fruit de la passion, caïmite, pastèque... On a tout goûté. Il ne manque que les cérettes, décrites comme des bonbons tahitiens !
* Tapa : une étoffe issue d'un travail très savant - dont la pratique est plusieurs fois centenaire - sur l'écorce d'arbres que l'on tape des heures durant avec un bout de bois rainuré sur une pierre dédiée. Plus personne ne s'habille en tapa. L'usage en est plutôt de faire des tableaux, avec des dessins rituels. L'exposition du quai Branly sur l'art des Marquises a fait connaître ce support. Une artiste en a commandé une vingtaine à Sarah, de Fatu Iva. À suivre dans les galeries parisiennes ?
* Te fenua enata, la terre des hommes, que les marquisiens tentent de reconquérir depuis une quarantaine d'années après deux siècles d'intrusion brutale des occidentaux. Ils ont gardé la religion, mais retrouvent leur langue, leurs danses, leurs chants.
* Des pics aux pointes acérées, des parois aussi verticales qu'un mur face à l'océan. Ne serait-ce la végétation luxuriante qui s'y accroche, on pourrait croire que la disparition du volcan date d'hier seulement.
* Une jolie fleur rouge - qui ressemble à une très grosse framboise - au bout d'une tige de 20 cm. Quand on la presse, il en sort une jus transparent, légèrement gluant. C'est le shampoing marquisien !
* La bringue locale : on boit pendant des heures à jeun avec une musique plutôt internationale mais revisitée à la sauce polynésienne. Chacun apporte sa clé Usb...
Tout le monde discute et raconte un bout de sa vie. La musique s'arrête : c'est le bénédicité, signe que le dîner peut commencer. Après le dîner, un petit groupe de musiciens, guitare, ukélélé chantent des chansons traditionnelles à la demande.
* Le bruit du magouillât (sorte de lézard) : une espèce de grincement assez répétitif surtout la nuit ...
* La messe du dimanche : une institution ! Églises pleines, curés et nombreux diacres hommes ou femmes, beaucoup de chants accompagnés à la guitare et au tambour. Entendu à Atuana le refrain de l'halleluja de Léonard Cohen ponctuant une prière.
* L'adoption à la marquisienne est assez répandue. Une maman trop jeune pour s'occuper de son bébé ou le 10ème enfant non souhaité d'une famille en difficulté, etc autant de situations où le bébé sera confié à une famille - tout en gardant le lien avec la famille d'origine.
* Le Tiki, emblème des Marquises. Caractéristique commune à tous les modèles : les proportions avec 1/3 pour la tête, 1/3 pour le tronc et 1/3 pour les jambes. Toujours des yeux immenses sur les côtés, une grande bouche ouverte ou fermée, souriante ou non ; les coudes serrés sur le tronc et mains sur le ventre ; les jambes repliées et un sexe d'homme ou de femme présent ou non. Souvent des tatouages. Présents sur les sites religieux, ils représentaient des dieux ? Des ancêtres ?
* Le cocotier, l'arbre le plus répandu ! Les noix de coco, ressource importante pour l'île (le coprah), sont protégées des rats par un gros anneau en métal de 30 cm de haut sur laquelle le rat ne peut que glisser et tomber.
* Le manguier avec ses petites mangues suspendues comme des boules de noël. Sur Fatu Iva, il y a tout un travail en cours pour retrouver les sentiers qui reliaient les vallées autrefois habitées et maintenant totalement désertes. Un indice : les manguiers qui avaient été taillés pour apporter de l'ombre aux marcheurs.
* Le bananier, qui n'est pas un arbre, et qu'on coupe après la récolte pour qu'il puisse redonner un nouveau régime 10 mois après.
* L'arbre à pain, que je connaissais de l'épopée de la Bounty ! Son fruit appelé "Uru" (prononcer Ourrrou) se cuit sur un feu ouvert jusqu'à être une boule toute noire que l'on ouvre à la machette et que l'on sert avec du corned-beef ! C'est le pique-nique des marquisiens qu'on a partagé...
* Le long de la route unique qui fait le tour de l'île, on croise des "servitudes" au nom quelquefois exotique... Par exemple, la servitude Léontieff dont on se demande ce que l'économiste vient faire ici ! Il s'agit en fait d'impasses qui desservent quelques maisons.
* Pk 26,3 côté mer, c'est notre adresse à Tahiti. Une route fait le tour de l'île. Un bout de route de chaque côté de la presqu'île et des montagnes et des vallées pratiquement inaccessibles au centre.