Bonitier sur l'océan entre deux Marquises
Ecume obscure de la houle sur le plat bord
Entassé serré secoué arrimé
Pour le plaisir de la découverte
Pour la beauté de Fatu Hiva
Eux la nécessité impérieuse les jette à la mer
La guerre la torture les massacres
La faim la misère le désastre
Eux grimpent sur des canots de fortune
Payés à prix d'or à des pirates sans pitié
Les femmes et les enfants à fond de cale
Dans les vapeurs d'essence et l'eau salée
Les hommes debout tassés cherchant du regard
Dans l'obscurité la ligne du rivage
L'avenir sans fin ressassé la terre promise
On les retrouve au petit matin
Noyés suffoqués asphyxiés terrassés
On déblaye leurs cadavres
On les enterre à la sauvette
On les enferme dans des camps
On les abandonne à la jungle
On les traite de brigands terroristes
Moi je débarque aux heures claires de l'aube
Fatigué courbatu avide de reprendre le voyage
Eux en équilibre sur le fil tendu de l'espérance
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