jeudi 10 octobre 2013

Firenze, Firenze, dernier jour !

Temps de chien, vraiment !
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Villa "il Gioello", où Galilée a fini sa vie
Mais une accalmie ce matin, d'où une petite balade autour de la maison, dans le quartier d'Arcetri, là où est mort Galileo Galilée (en 1642), assigné à résidence. "Et pourtant elle tourne", voilà ce qui est écrit sur son mausolée dans la Basilique Santa Croce...

Toujours aussi réjouissant ces paysages avec oliviers, vignes et cyprès. De superbes vues sur des jardin en contre-bas et au loin sur Florence ou la Chartreuse de Galuzzo.





Cet après-midi, FIRENZE
Tout d'abord la Chapelle Brancacci nichée dans l'église Santa Maria del Carmine. Un miracle que cette chapelle soit encore intacte car l'église a brulé en 1771.

Encore de la peinture narrative, à savoir des fresques sur l'expulsion d'Adam et Eve du Paradis et sur la vie de Saint Pierre.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/34/ChapelleBrancacci.jpgTrois peintres se sont succédés au XVe siècle : Masolino et son élève Masaccio, puis une cinquantaine d'années plus tard par Filippino Lippi.















Eglise San Lorenzo
 L'une des plus importantes de Florence, dixit les guides. Je la trouve assez triste et froide à l'intérieur et plutôt palais qu'église. Mais, elle a été édifiée par Brunelleschi (l'architecte de la Cupola de la cathédrale). La façade n'a pas été terminée, entendez par là qu'elle n'a pas été recouverte de marbre.



 Dans "l'ancienne sacristie", au milieu, le sarcophage des parents de Cosme l'ancien.









Ensuite, direction les chapelles des Médicis (capelle Medicee).
On y trouve toutes sortes de tombeaux de la famille des Medicis.
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La chapelle funéraire
A droite, une ambiance funèbre, beaucoup plus que sur la photo. Des marbres noirs, verts foncés, du granit sur les murs et de nombreux sarcophages.
A gauche, la chapelle funéraire avec des sculptures de Michel-Ange, de purs chefs d'oeuvre.



Les tombeaux de Julien et de Laurent de Médicis se font face. Julien à gauche, avec les allégories du Jour et de la Nuit, Laurent à droite, avec les allégories de l'Aube et du Crépuscule.






Et pour terminer l'après-midi, les chef-d'oeuvres de Michel-Ange à la Galleria del'Academia.
Chut, no comment ! just have a look !
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d5/David_von_Michelangelo.jpg



Contrepoint n°3

Qu'est-ce qui donne un charme si particulier aux paysages de la campagne toscane ? Ni la vigne, ni l'olivier que l'on trouve également en Provence. Mais plutôt les cyprès, omniprésents dans cette région de l'Italie. Ils peuvent être isolés comme un poteau indicateur au bord d'une route ou près d'une maison ; en cercle,  au sommet d'une colline ; alignés le long d'une allée menant à une villa princière (nous en avons vu une qui servait de terrain de jeu à une délicieuse petite biche) ; regroupés en bosquet dans un parc. D'ailleurs les peintres du Quattrocento et de la Renaissance ne s'y sont pas trompés : tableaux et fresques utilisent le cyprès pour ponctuer les paysages.

mercredi 9 octobre 2013

Monteriggioni et San Gimignano

http://www.ma-toscane.com/images/monteriggioni01.jpgAprès Sienne, en route pour San Gimignano, mais en passant par Monteriggioni, tout petit village fortifié au XIIIe siècle, avec pas moins de 14 tours reliées par une muraille dont on peut faire le tour.

On a déjeuné sur la place principale du village, absolument charmante et à taille humaine !
 

















San Gimignano

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4d/San_Gimignano.JPGOn a tout dit sur San Gimignano : que c'était devenu infernal, un genre Sant-Paul de Vence, touristique à fond, etc... et pourtant ! 
On est tombé sous le charme... même de loin !


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/29/San_Gimignano_torri_1.jpg
Il lui reste encore une quinzaine de tours, alors qu'elle en comptait plus de 70.
Il ne faut pas chercher des raisons intelligentes pour expliquer le nombre de tours. C'est juste à qui montrerait le plus sa fortune... qui plus est en embêtant son voisin et en lui faisant de l'ombre, par exemple !

En revanche, pour notre plus grand bonheur, il y a tout un enchevêtrement de places, absolument géniales. Des maisons plus belles les unes que les autres, des petites ruelles "comme au moyen-âge"et même des places désertes...


Sur la grande place du Duomo, sous cette grande arcade, les anciens du village discutent le bout de gras, en commentant très probablement les touristes qui passent, nombreux, par là !






http://www.grifotour.com/obj/image/SanGimignanoDuomo.jpghttp://economia.unipv.it/~jrampoldi/LuccaSiena/07%20Duomo%20San%20Gimignano.jpgLe Duomo est très simple de l'extérieur. L'intérieur est magnifique. Eglise romane du XIIe siècle, agrandie au XVe. Sur tous les murs des fresques de Ghirlandaio représentant l'Ancien et le Nouveau Testament.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b6/Ghirlandaio%2C_Obsequies_of_St_Fina.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/Martirio-s.sebast%2Cbenozzo.jpg A gauche, la chapelle dédiée à sainte Fina est décorée aussi par Ghilardaio.

A droite, un saint Sébastien, particulièrement  touché par les flèches, est un chef-d'oeuvre de Benozzo Gozzoli.








Un jugement dernier, réalisé par Taddeo di Bartolo, particulièrement explicite, nous invite aux "terreurs de l'enfer" !
http://www.unavox.it/NuoveImmagini/Abominio_della_desolazione/Di_Bartolo_Inferno_sodomiti.jpg http://www.rejsenoter.dk/Toscana/Siena/TaddeoInferno.jpghttp://www1.appstate.edu/~gravettsl/images/lucifer.jpg



Pour se remettre de toutes nos émotions, rien ne vaut un petit verre de "vernaccia" pris dans un bar situé sur le "chemin des innocents"...












Sienne

Rien de plus banal que de s'extasier devant Sienne ! et pourtant ...

http://www.villemagne.net/images/common/via-francigena-sigeric-650.gifDepuis des siècles et des siècles, des "touristes" y viennent. Au Moyen-âge déjà les pélerins suivaient la Via Francigena depuis Canturbury jusqu'à Rome et toutes ses petites villes de Toscane, sur ce chemin, pourvoyaient aux besoins des voyageurs.

 Début de notre visite par le museo dell'Opera. C'est en fait le musée où ont été rassemblées certains chefs d'oeuvre de la cathédrale  !

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ae/Duccio_Maest%C3%A0.jpg
Un must absolu, la salle où est exposé la Maesta (Vierge en majesté) de Duccio di Buoninsegna (début du XIV e siècle), encore très proche de la peinture byzantine.
De taille majestueuse (environ 4m sur 2 m). Il était peint recto-verso car présenté dans les processions.
Là, il est exposé "en morceau", avec d'un côté de la salle cette Maesta, en face l'envers avec les 26 scènes de la Passion du Christ. Sur les autres murs de la salle, les différents petits tableaux de la prédelle, dont certains manquent car ils ont été perdus dans des déménagements du tableau.








http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4f/Maest_001_duccio_siena_duomo.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/eb/Maest_0_duccio_1308-11_siena_duomo.jpg
Voilà comment on imagine la disposition initiale, car il a été scié et démonté en 1771. Les différents éléments ont été dispersés dans différentes églises. Ce n'est qu'un siècle plus tard que la plupart des éléments ont été installés dans ce musée.



http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/Siena_Duomo_nave_and_choir_interior.JPGLa cathédrale, le Duomo, est impressionnante, surchargée, surchargée... de marbre noir et blanc et dans la pénombre. En fait, jamais terminée, car les plans de départ étaient trop ambitieux. Le musée se situe d'ailleurs ce qui aurait du être la nef.

Le plus remarquable, c'est le pavement de 3000 m2, fait de marqueterie de marbre, dont on voit un exemple sur la photo de droite.





Au dessus du musée, dans l'une des arches abandonnée, une petite terrasse avec une vue superbe sur Sienne.
On y voit, à gauche de la grande tour, l'une des plus belle place du monde, la Piazza del Campo, en forme de coquille, comme on le voit sur cette photo "internet".

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Il_campo_view_from_torre.jpg La fontaine que l'on voit en haut de la place, la fontaine Gaia, dont on dit qu'elle est le point de confluence de toutes les eaux de ruissellement de Sienne.

Grade balade dans les rues qui entourent cette place avec des jolies maisons, des petites églises, des échoppes. Dès que l'on quitte les lieux à touristes, on retrouve la vraie vie ...
















mardi 8 octobre 2013

Contrepoint n°2
Les touristes à Florence... Ils sont nombreux, très nombreux, même hors saison, même quand il pleut. Tant mieux, cela m'a permis d'observer l'apparition de ce qu'il faut bien appeler une nouvelle secte. Des groupes de gens se réunissent autour de l'un d'entre eux (sans doute leur maitre spirituel, ou leur gourou), dans le plus profond silence, devant un tableau ou une sculpture, restent en méditation quelques instants puis soudain, sans que l'on sache pourquoi, se déplacent vers une autre oeuvre d'art. 
La durée de la méditation est variable d'un groupe à l'autre. Aux offices, nous avons même vu un groupe de japonais qui s'est arrêté 15 secondes devant un Botticelli, s'est mis à courir pour atteindre le tableau suivant... et a réussi à boucler la visite du musée en dix-huit minutes et 25 secondes !
A la fin du rituel, les membres du groupe applaudissent celui autour duquel ils se sont rassemblés. Certains lui glissent même un billet en guise d'obole.
Ces fidèles se reconnaissent entre eux car ils portent tous sur la poitrine une petite boite métallique (reliques d'un peintre ou d'un sculpteur ? "missel" électronique ? on ne sait trop...)

PS : Martine , avec son imagination habituelle, me dit qu'il s'agit de "chuchoteurs". Celui autour duquel ils se rassemblent  serait un guide équipé d'un micro et les autres participants, des touristes équipés d'écouteurs récepteurs. Ce serait une nouvelle forme de visite guidée. J'ai du mal à y croire... Elle a déjà voulu me persuader que les touristes qui regardent les tableaux tout en tenant un gros combiné téléphonique à l'oreille pour faire part de leurs commentaires à leurs amis, écouteraient en fait un soi-disant "audio-guide"....

lundi 7 octobre 2013

La peinture narrative avec Piero della Francesca et Benozzo Gozzoli

http://castellovaldicolle.com/wp-content/uploads/2013/04/image001.jpgPiero della Francesca
Le cycle de la Légende de la vraie croix dans le choeur de la chapelle Bacci de la Basilique San Francesco d'Arezzo.
La chapelle décorée par Piero della Francesca est derrière ce Christ du XIII e siècle, déjà présent quand ces fresques furent réalisées.
Cette légende racontée par Jacques de Voragine dit que l'histoire commence par la mort d’Adam. Son fils, Seth plante dans sa bouche un bourgeon de l’arbre de la connaissance  qui donnera le bois de la Croix. Cet arbre a été abattu par Salomon pour en faire un pont, que la reine de Saba refuse de traverser car elle a vu en songe qu'il était fait de la Vraie Croix.
Ce bois a été ensuite enterré par Salomon, conscient de son erreur. Et redécouvert trois siècles après par Hélène, la mère de Constantin. Puis s'ensuit en 615 une bataille avec les Perses. La Croix finit par retourner à Jérusalem.
Pas très facile de s'y retrouver sur le plan historique. Mais en revanche, une peinture magnifique, et magnifiquement restaurée
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6e/Piero%2C_arezzo%2C_Discovery_and_Proof_of_the_True_Cross_01.jpgOn y admire la modernité du village : Jerusalem ? Arezzo ?

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 La bataille avec les Perses en 615












La rencontre de la Reine de Saba et de Salomon













http://aparences.net/wp-content/uploads/gozzoli_gaspard.jpgBenozzo Gozzoli
Retour à Florence dans l'après-midi.
Une petite chapelle dans le Palazzo Strozzi, sans fenêtre et des plafonds très décorés. On peut lire sur les murs la procession des rois mages, chaque roi (du plus jeune au plus vieux) a son propre mur. Sur le quatrième mur, un autel et un beau polyptique d'une Vierge Marie et son fils.
Cette procession n'est qu'un prétexte pour les Medicis de montrer leur puissance et leur richesse, car on y voit de nombreuses figures de "personnalités" de l'époque : opulence des tenues, taille impressionnante d'un cortège sans fin avec des centaines de personnages. Au loin, encore, des châteaux, des paysages luxuriants, des arbres regorgeant de fruits.
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Des fresques du XVe siècle étonnamment colorées encore, avec des rouges scintillants, des tâches d'or (de la feuille d'or), des bleus intenses...
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Avec ces fresques de la Procession, nous ne sommes pas dans le religieux. On dit qu'elles ont été commandées pour "perpétuer" une tradition des Médicis qui organisaient des défilés grandioses devant le palais à l'occasion de l'Epiphanie.







dimanche 6 octobre 2013

Le Crete Senese (Crêtes siennoises)

Un superbe circuit dans les crêtes siennoises en ce dimanche ensoleillé (enfin !).

http://www.arttrav.com/wp-content/uploads/2009/04/pienza_duomo.jpg
Tout d'abord Pienza, une petite ville toute "Renaissance", car un certain Enea Silvio Picolomini, alias Pie II, demande à ses cardinaux de construire des palais - à leur frais...- car dixit le Routard, il ne supportait pas d'être né dans une ville sans renommée...
Un très joli Duomo (cathedrale), avec un façade très sobre et l'intérieur plein de sérénité, pas trop chargé !


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/46/Duomo_di_pienza,_inside.jpghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/it/3/32/Interno_del_Duomo_di_Pienza.jpgMalheureusement, il avait fallu construire très vite tous ces palais et églises pour répondre à sa Sainteté. Du coup, les fondations n'ont pas été faites sérieusement. Quand on va dans le choeur, on voit nettement qu'il s'affaisse et a une pente "pas très catholique" !



La ville est entourée de remparts le long desquels il y a une jolie balade avec une belle vue sur la campagne toscane, toute en colline, grosses fermes ou palais au sommet, rideau de cyprès, jardins regorgeant de rangées d'oliviers et de vignes.

Et nous voilà partis vers les crêtes siennoises sur un petit chemin de terre, mais très carossable.

La Cosona Villa qui est maintenant, comme beaucoup de "villa" en toscane, non seulement une exploitation agricole, mais aussi un lieu de vacances avec moult chambres d'hôtes.





Un rallye cycliste (l'Eroica) a jalonné tout le reste de notre journée, avec ses équipes de jeunes, de moins jeunes, de nostalgiques. Cette année, ils étaient 5 200 à faire des parcours entre 38 et 205 km...
Ceux qui faisaient le plus long parcours sont partis à 5 h du matin. Héroïque !

Un passage par la capitale de la Truffe (tartufo) à San Giovanni d'Asso et nous voilà attablé dans une charmante auberge tenue par Roberto et sa femme anglaise.
Il indique dans sa pub qu'il ne connait ni le congélateur, ni le micro-onde. En revanche il connait tous les fromages de la région, et même d'un peu plus loin.


La grange dans laquelle est installée la salle de restaurant est magnifiquement restaurée, toute en brique. Bref, on s'est régalé ! Si vous passez par là, n'hésitez pas !

Une superbe abbaye, Monte Oliveto Maggiore, qui permet même de passer une nuit si on le souhaite.
Abbaye bénédictine fondée au XV e siècle. A noter son cloître et ses fresques retraçant la vie de son fondateur Saint Benoît.

Ces fresques sont l'oeuvre d'Antonio Bazzi, appelé le Sodoma à cause de son homosexualité notoire.
http://www.monte-oliveto.com/images/monte_oliveto_fresco.jpgCela reste d'ailleurs une énigme que les plus grands artistes tels que Michel-Ange, Léonard de Vinci ou Botticelli aient travaillé pour les papes et cardinaux, bien qu'homosexuels, donc condamnables et condamnés par l'Eglise.
A remarquer, dans la fresque d'en bas le très joli berger, à la cuisse très dénudé...
Pour tous ceux qui sont intéressés par cet art du récit que sont les fresques, une analyse précise des fresques de de cette abbaye.

Fin de la balade à Asciano, où nous avons rencontré nos amis cyclistes prenant des forces. Toute la ville leur était dédiée ...
Joli village, très classique, de Toscane, avec ses maisons en brique, sa jolie église du XVe siècle et ses cafés.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Collegiata_di_Sant%27Agata_Asciano.jpg