Tout d'abord Pienza, une petite ville toute "Renaissance", car un certain Enea Silvio Picolomini, alias Pie II, demande à ses cardinaux de construire des palais - à leur frais...- car dixit le Routard, il ne supportait pas d'être né dans une ville sans renommée...
Un très joli Duomo (cathedrale), avec un façade très sobre et l'intérieur plein de sérénité, pas trop chargé !
Malheureusement, il avait fallu construire très vite tous ces palais et églises pour répondre à sa Sainteté. Du coup, les fondations n'ont pas été faites sérieusement. Quand on va dans le choeur, on voit nettement qu'il s'affaisse et a une pente "pas très catholique" !
La ville est entourée de remparts le long desquels il y a une jolie balade avec une belle vue sur la campagne toscane, toute en colline, grosses fermes ou palais au sommet, rideau de cyprès, jardins regorgeant de rangées d'oliviers et de vignes.
Et nous voilà partis vers les crêtes siennoises sur un petit chemin de terre, mais très carossable.
La Cosona Villa qui est maintenant, comme beaucoup de "villa" en toscane, non seulement une exploitation agricole, mais aussi un lieu de vacances avec moult chambres d'hôtes.
Un rallye cycliste (l'Eroica) a jalonné tout le reste de notre journée, avec ses équipes de jeunes, de moins jeunes, de nostalgiques. Cette année, ils étaient 5 200 à faire des parcours entre 38 et 205 km...
Ceux qui faisaient le plus long parcours sont partis à 5 h du matin. Héroïque !
Un passage par la capitale de la Truffe (tartufo) à San Giovanni d'Asso et nous voilà attablé dans une charmante auberge tenue par Roberto et sa femme anglaise.
Il indique dans sa pub qu'il ne connait ni le congélateur, ni le micro-onde. En revanche il connait tous les fromages de la région, et même d'un peu plus loin.
La grange dans laquelle est installée la salle de restaurant est magnifiquement restaurée, toute en brique. Bref, on s'est régalé ! Si vous passez par là, n'hésitez pas !
Une superbe abbaye, Monte Oliveto Maggiore, qui permet même de passer une nuit si on le souhaite.
Abbaye bénédictine fondée au XV e siècle. A noter son cloître et ses fresques retraçant la vie de son fondateur Saint Benoît.
Ces fresques sont l'oeuvre d'Antonio Bazzi, appelé le Sodoma à cause de son homosexualité notoire.
Cela reste d'ailleurs une énigme que les plus grands artistes tels que Michel-Ange, Léonard de Vinci ou Botticelli aient travaillé pour les papes et cardinaux, bien qu'homosexuels, donc condamnables et condamnés par l'Eglise.
A remarquer, dans la fresque d'en bas le très joli berger, à la cuisse très dénudé...
Pour tous ceux qui sont intéressés par cet art du récit que sont les fresques, une analyse précise des fresques de de cette abbaye.
Fin de la balade à Asciano, où nous avons rencontré nos amis cyclistes prenant des forces. Toute la ville leur était dédiée ...
Joli village, très classique, de Toscane, avec ses maisons en brique, sa jolie église du XVe siècle et ses cafés.
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