Pas un papier qui traine ; les mégots systématiquement ramassés à la
pince par une armée de nettoyeurs qui arpentent les rues et les couloirs
du métro. Dans les jardins, on enlève à la main les mauvaises herbes
qui ont l’audace de pousser au milieu de la mousse... Bref la propreté
est une des vertus cardinales de la ville japonaise. L’ordre et le calme
également : on ne court pas pour attraper le métro, on monte les
escaliers du bon côté, on attend au feu rouge, même s’il y n’y a aucun
véhicule en vue.
Une interrogation quand même : dans ces longs couloirs impeccables, pas
un seul clochard ou SDF. Difficile de croire que dans une société
inégalitaire comme celle du Japon, ce phénomène n’existe pas. Alors ?
Refoulés en lointaine banlieue ? Parqués dans des foyers ? Difficile
évidemment de se faire une idée en ne fréquentant que les lieux
touristiques....
Deux Ciotadens à la découverte de l'Argentine, Toscane, Japon, Italie, Slow travel, etc.
jeudi 17 octobre 2019
Ambiance 2 : flèches, courbettes et uniformes
Elles sont partout pour nous indiquer la bonne direction : dans le métro (montée à droite, descente à gauche - ou l’inverse, cela dépend des cas), dans les musées et les temples (il y a toujours une « route » à suivre), même dans les rues devant un chantier ou sur le quai d’une gare pour indiquer l’emplacement et le sens de la file d’attente pour accéder à telle voiture du train.
Et derrière le panneau mobile où est inscrit cette indication péremptoire se tient parfois un uniforme qui formule des paroles de bienvenue, sans doute pour atténuer le caractère comminatoire de la signalétique. Car, on l’a compris, l’uniforme est une des passions des japonais : uniforme des policiers et des agents de sécurité, bien sûr, mais aussi des employés du métro, des autobus et des chemins de fer, des collégiens, des vendeurs dans les magasins… Et parfois, dans le métro, à la sortie des bureaux, on se dit qu’il existe aussi un uniforme implicite mais bien réel pour les « salary men » (en France on dirait les cadres): costume foncé, chaussures pointues, chemise blanche, cravate unie (bleue ou rose de préférence).
Le paradoxe c’est que l’uniforme s’accompagne le plus souvent de courbettes, de mots de bienvenue ou de remerciements adressés à chaque personne concernée, ce qui peut confiner à l’absurde lorsqu’il s’agit du conducteur d’autobus qui adresse ses plus vifs remerciements à chacun des passagers quittant son véhicule et qui vient de verser le prix du trajet dans la machine prévue à cet effet… soit trente à quarante personnes à certains arrêts !
mercredi 16 octobre 2019
Mercredi, dernier jour à Tokyo !
Trop de choses à voir encore et encore à Tokyo. Il faut faire des choix pour ce dernier jour. Nous avons privilégié la modernité.
Pas très loin du quartier de Roppongi où nous avons le studio, nous nous sommes dirigés vers un autre grand ensemble architectural Tokyo Midtown.
La grande tour, la Midtown Tower, encore plus haute que celle de Roppongi Hill, est la plus haute de Tokyo. Entourée de plusieurs bâtiments moins hauts, qu'on voit sur cette photo, qui abritent des appartements (luxueux, il va sans dire), des restaurants, des magasins et même deux musés. Contrairement à d'autres quartiers, on y trouve aussi beaucoup d'espaces verts. Du coup, aucune impression d'étouffement et vraiment une impression de quartier agréable, sinon à vivre, du moins à s'y promener. Ce matin, une installation, pleine de couleur est en cours dans une partie du jardin
Un centre de design tout à fait intéressant s'est ouvert en 2007, le 21-21 Design Sight (Toutes les photos sont issues du site 21-21)
Un site conçu par l'architecte Tadeo Ando et le créateur de mode Issey Miyake. Le bâtiment est à moitié enterré. Le Routard explique que c'est pour figurer les deux visages du Japon contemporain : le côté traditionnel empreint de sérénité et le côté moderne dynamique. Pourquoi pas ? La présentation du bâtiment sur le site de 21-21 ne dit rien de tel... Le traitement du béton, marié à l'acier du toit est absolument magnifique. Ils en en d'ailleurs fait un modèle pour un sac en toile.
Un scarabée de synthèse qui montre en transparence le système musculaire...
Un autre lieu empreint de calme et de sérénité : Suntory Museum of Art qui présente aussi des expositions temporaires consacré à "l'art et la vie" au Japon.
En ce moment une exposition sur les poteries de type Mino. Même si on n'y connait rien, ce qui est notre cas, on comprend en lisant les cartels que c'est une poterie rare, recherchée par les collectionneurs. L'un des bols à thé présenté est considéré comme un trésor national. Il a un nom pour le désigné : le Unohanagaki. Il est décrit comme étant "d'une rareté exceptionnelle" et démontrant "très bien l’idéal esthétique japonais de wabi-sabi (la beauté de l’éphémère et de l’imperfection)".
L'après-midi, plongeon dans un monde complètement différent, un quartier construit sur des iles artificielles gagnées sur la mer : le quartier d'Odaiba.
Déjà, pour s'y rendre, on prend une ligne privée de train, appelée la Yurikamome avec un tracé intéressant : il fait une boucle. Comme préconisé, nous nous sommes installés dans le wagon de tête, puisqu'il n'y a pas de conducteur. C'est une ligne de 15 km entièrement automatique.
Un centre commercial tout à fait étonnant, le Venus Fort... On se croirait à Las Vegas imitant les villes italiennes. Bongo... C'est le même architecte !
Avec un truc en plus : le plafond intérieur qui change de couleurs suivant la lumière extérieure...
Il parait que ce centre commercial marche moins bien maintenant. Il a été un centre de vie nocturne bobo avec restaurants et endroits où prendre un verre. Mais maintenant, un peu passé de mode.
Ce serait la plus grande roue du monde avec ses 115 m de haut...
Quelques très beaux bâtiments comme le siège de Fuji TV, conçu par Kenzo Tange. Il ressemble un peu à une construction en meccano. A noter l'énorme sphère centrale, posée en hauteur
En passant, un truc ...
Pas complètement épuisés par notre journée, nous nous dirigeons vers le Miraikan, musée des sciences émergentes et de l'innovation. Encore une architecture futuriste. mais l'intérêt réside surtout dans ce qui est présenté. L'immense globe terrestre, le Tsunagari, qui s'anime pour montrer la concentration en CO2 de la planète. Tout un ensemble pédagogique pour voir en temps réel ou sur une date donnée, les phénomènes météo, les lieux où les forêts brûlent, les concentrations de CO2 etc.
Un étage est aussi consacré à des robots
Pas très loin du quartier de Roppongi où nous avons le studio, nous nous sommes dirigés vers un autre grand ensemble architectural Tokyo Midtown.
La grande tour, la Midtown Tower, encore plus haute que celle de Roppongi Hill, est la plus haute de Tokyo. Entourée de plusieurs bâtiments moins hauts, qu'on voit sur cette photo, qui abritent des appartements (luxueux, il va sans dire), des restaurants, des magasins et même deux musés. Contrairement à d'autres quartiers, on y trouve aussi beaucoup d'espaces verts. Du coup, aucune impression d'étouffement et vraiment une impression de quartier agréable, sinon à vivre, du moins à s'y promener. Ce matin, une installation, pleine de couleur est en cours dans une partie du jardin
Un centre de design tout à fait intéressant s'est ouvert en 2007, le 21-21 Design Sight (Toutes les photos sont issues du site 21-21)
Un site conçu par l'architecte Tadeo Ando et le créateur de mode Issey Miyake. Le bâtiment est à moitié enterré. Le Routard explique que c'est pour figurer les deux visages du Japon contemporain : le côté traditionnel empreint de sérénité et le côté moderne dynamique. Pourquoi pas ? La présentation du bâtiment sur le site de 21-21 ne dit rien de tel... Le traitement du béton, marié à l'acier du toit est absolument magnifique. Ils en en d'ailleurs fait un modèle pour un sac en toile.
C'est un centre d'exposition temporaire, aucune collection permanente. En ce moment, c'est une exposition tout à fait étonnante sur les insectes comme modèle pour le design...
Un scarabée de synthèse qui montre en transparence le système musculaire...
Un autre lieu empreint de calme et de sérénité : Suntory Museum of Art qui présente aussi des expositions temporaires consacré à "l'art et la vie" au Japon.
En ce moment une exposition sur les poteries de type Mino. Même si on n'y connait rien, ce qui est notre cas, on comprend en lisant les cartels que c'est une poterie rare, recherchée par les collectionneurs. L'un des bols à thé présenté est considéré comme un trésor national. Il a un nom pour le désigné : le Unohanagaki. Il est décrit comme étant "d'une rareté exceptionnelle" et démontrant "très bien l’idéal esthétique japonais de wabi-sabi (la beauté de l’éphémère et de l’imperfection)".
L'après-midi, plongeon dans un monde complètement différent, un quartier construit sur des iles artificielles gagnées sur la mer : le quartier d'Odaiba.
Déjà, pour s'y rendre, on prend une ligne privée de train, appelée la Yurikamome avec un tracé intéressant : il fait une boucle. Comme préconisé, nous nous sommes installés dans le wagon de tête, puisqu'il n'y a pas de conducteur. C'est une ligne de 15 km entièrement automatique.
Un centre commercial tout à fait étonnant, le Venus Fort... On se croirait à Las Vegas imitant les villes italiennes. Bongo... C'est le même architecte !
Avec un truc en plus : le plafond intérieur qui change de couleurs suivant la lumière extérieure...
Il parait que ce centre commercial marche moins bien maintenant. Il a été un centre de vie nocturne bobo avec restaurants et endroits où prendre un verre. Mais maintenant, un peu passé de mode.
Ce serait la plus grande roue du monde avec ses 115 m de haut...
Quelques très beaux bâtiments comme le siège de Fuji TV, conçu par Kenzo Tange. Il ressemble un peu à une construction en meccano. A noter l'énorme sphère centrale, posée en hauteur
Pas complètement épuisés par notre journée, nous nous dirigeons vers le Miraikan, musée des sciences émergentes et de l'innovation. Encore une architecture futuriste. mais l'intérêt réside surtout dans ce qui est présenté. L'immense globe terrestre, le Tsunagari, qui s'anime pour montrer la concentration en CO2 de la planète. Tout un ensemble pédagogique pour voir en temps réel ou sur une date donnée, les phénomènes météo, les lieux où les forêts brûlent, les concentrations de CO2 etc.
Un étage est aussi consacré à des robots
On peut lui parler et elle nous répond...
Et pour clore notre voyage, un très diner japonais fait par Teruko et sa maman, pour l'anniversaire de Teruko
mardi 15 octobre 2019
Mardi : de Hiroshima à Tokyo
Petite visite le matin au Musée d'Art de Hiroshima avec une exposition dédiée aux Impressionnistes français ! Comme une révision de nos classiques... Quelques Picasso de jeunesse, où il se faisait la main en "copiant" Toulouse-Lautrec !
Puis direction la gare pour rejoindre Tokyo : 5 h environ d'un train super confortable, avec plein de places pour les jambes.Chacun y va avec son petit sac en plastique contenant un pique nique car, à part une charmante hôtesse passant avec un chariot de boissons il n'y a pas de voiture bar.
Très consciencieusement, les passagers vont jeter leur déchets dansq des containers en debut de wagon. Rien ne traîne jamais ! Une propreté exemplaire œuvre coopérative de tout le monde !
Très consciencieusement, les passagers vont jeter leur déchets dansq des containers en debut de wagon. Rien ne traîne jamais ! Une propreté exemplaire œuvre coopérative de tout le monde !
Le soir, récupération de notre petit studio. On avait presque l'impression de rentrer à la maison ! Petite balade dans notre quartier de Roppongi, by night.
Une boutique "tendance écolo" de soin pour animaux
lundi 14 octobre 2019
Lundi à Miyajima
Miyajima est une île située au large de Hiroshima. On a choisi d'y aller par une vedette qui part du Memorial de la paix.
Île sacrée du shintoïsme et inhabitée jusqu'au XII e siècle. Un magnifique sanctuaire shintoïste, le temple de Itsukushima est construit sur l'eau face au O-torii, de la même couleur rouge vermillon.
Une idée des dimensions : le O-Torii mesure 16 m de haut. Son toit fait en cyprès du japon mesure 25 m de long.
Les piliers de 10 m de diamètre sont faits de bois de camphre. Il a été reconstruit 8 fois. Il est en rénovation complète en ce moment (automne 2019). Je mets des photos "chinées" sur l'internet.m
Une autre particularité de cet ensemble temple et torii est qu'ils sont construits sur pilotis dans la mer. A marée basse, on peut voir leur structure.
Mais l'intérêt de cette île réside aussi dans cette incroyable forêt dans laquelle on peut randonner pour accéder au sommet (le mont Misen) à quelque 535m. Beau dénivelé, bien raide, car le chemin ne fait que 2km. Un peu épuisant car fait essentiellement de marches taillées dans la roche de hauteur variable ! Mais quel spectacle vu de là haut ! Le port de Hiroshima d'un côté, des petits îlots et des montagnes à flanc de mer de l'autre. Au sommet un observatoire, complètement rempli de touristes essentiellement japonais, pique-niquant en famille. Normal car c'était un jour férié et temps magnifique.
Les derniers 300 mètres se font dans un amas de rochers énormes.
On croise aussi quelques petits temples, perdus dans cette nature, où des moines officient encore, toutes portes fermées. Partout dans l'ile déambulent des centaines de cerfs en liberté (mais dont les cornes ont été rognées), très intéressés par ce que mangent les touristes.
Une petite gargotte très sympathique en arrivant à la fin de la randonnée où nous avons dégusté, pour l'une, une sorte de soupe avec des udon (très, très grosses spaghettis) et des... huîtres cuites dedans et pour l'autre un riz au curry et huîtres chaudes.
Les huîtres sont une des spécialités du port de Hiroshima, avec les anguilles de mer et les citrons.
Île sacrée du shintoïsme et inhabitée jusqu'au XII e siècle. Un magnifique sanctuaire shintoïste, le temple de Itsukushima est construit sur l'eau face au O-torii, de la même couleur rouge vermillon.
Une idée des dimensions : le O-Torii mesure 16 m de haut. Son toit fait en cyprès du japon mesure 25 m de long.
Les piliers de 10 m de diamètre sont faits de bois de camphre. Il a été reconstruit 8 fois. Il est en rénovation complète en ce moment (automne 2019). Je mets des photos "chinées" sur l'internet.m
Une autre particularité de cet ensemble temple et torii est qu'ils sont construits sur pilotis dans la mer. A marée basse, on peut voir leur structure.
Mais l'intérêt de cette île réside aussi dans cette incroyable forêt dans laquelle on peut randonner pour accéder au sommet (le mont Misen) à quelque 535m. Beau dénivelé, bien raide, car le chemin ne fait que 2km. Un peu épuisant car fait essentiellement de marches taillées dans la roche de hauteur variable ! Mais quel spectacle vu de là haut ! Le port de Hiroshima d'un côté, des petits îlots et des montagnes à flanc de mer de l'autre. Au sommet un observatoire, complètement rempli de touristes essentiellement japonais, pique-niquant en famille. Normal car c'était un jour férié et temps magnifique.
Les derniers 300 mètres se font dans un amas de rochers énormes.
On croise aussi quelques petits temples, perdus dans cette nature, où des moines officient encore, toutes portes fermées. Partout dans l'ile déambulent des centaines de cerfs en liberté (mais dont les cornes ont été rognées), très intéressés par ce que mangent les touristes.
Une petite gargotte très sympathique en arrivant à la fin de la randonnée où nous avons dégusté, pour l'une, une sorte de soupe avec des udon (très, très grosses spaghettis) et des... huîtres cuites dedans et pour l'autre un riz au curry et huîtres chaudes.
Les huîtres sont une des spécialités du port de Hiroshima, avec les anguilles de mer et les citrons.
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