vendredi 4 octobre 2019

Ambiance 1 : 45 ans après


J’étais venu au Japon en 1974 pour voir mon frère qui y vivait (et qui y vit toujours). J’y reviens 45 ans plus tard… 45 ans ! Presqu’une vie, une génération en tout cas.
J’ai l’impression de me retrouver en terrain connu : l’étrange écriture très dépaysante, rarement traduite en anglais, sauf dans les moyens de transport (heureusement !) ; les piétons qui attendent sagement que le signal passe au vert même s’il n’y a aucun véhicule à l’horizon ; l’amabilité, les courbettes, les grandes exclamations de bienvenue à l’entrée des restaurants ; la propreté des rues, des gares et, plus généralement, de tous les lieux publics ; une difficulté à parler anglais même si beaucoup font un vrai effort pour s’adresse au « gaijin » dans une langue qu’il est susceptible de comprendre.
Alors qu’est-ce qui a changé dans l’archipel ? Du moins de ce que peut en voir un touriste en quinze jours, c’est-à-dire certainement très peu de choses. Plus de voitures mais des voies express moins visibles ; moins de chantiers dans les villes, des transports en commun modernes, efficaces et diablement pratiques ; beaucoup plus de touristes dans les endroits à visiter, pas seulement étrangers d’ailleurs : les collégiens en uniforme sont légions.
En 1974, le Japon était encore le pays du miracle économique. Aujourd’hui après une vingtaine d’années de stagnation, la situation semble apaisée, normalisée. Les quartiers d’affaires des grandes villes ressemblent toujours à des fourmilières à l’heure de la sortie des bureaux, mais on voit tellement de monde dans les parcs les jours de fête que l’on se dit que la pression de la compétition est retombée.

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