Contrepoint n° 9
Les argentins les appellent "llamas" (et prononcent "chamas", ce qui fait le lien avec leurs cousins camélidés). On en trouve beaucoup dans le Nord-Ouest, broutant paisiblement dans la steppe ou attendant patiemment les visiteurs à l'entrée d'une halte, le long d'une route poussiéreuse.
Ils ont fait les beaux jours de l'empire Inca, transportant sur leurs échines, en caravane, des charges lourdes sur des centaines de kilomètres. Puis les Espagnols sont arrivés, apportant avec eux le cheval et la roue. Et le llama a perdu son importance.
C'est pourquoi son regard est lointain et sa moue dédaigneuse. Il vient avec majesté grignoter les quelques grains de maïs que lui tend le touriste et se laisse complaisamment photographier. Mais, attention, tous ceux qui ont lu Tintin et le temple du soleil savent ce qui arrive à celui qui se permet de traiter avec trop de familiarité le noble animal : il lui crachera à la figure son mépris !
Deux Ciotadens à la découverte de l'Argentine, Toscane, Japon, Italie, Slow travel, etc.
dimanche 31 mars 2013
L'un des plus grand déserts de sel : Salinas Grandes
L'arrivée dans les Salinas Grandes depuis Salta, se mérite ...
Partis très tôt, la lune n'est pas encore couchée sur la Quebrada del Toro, encore une merveille
L'ouvrage d'art qui soutient la voie ferrée du "train des nuages", dont l'expert était un élève d'Eiffel. Voilà pourquoi cela vous rappelle quelque chose. La construction de cette voie ferrée a demandé de nombreuses années (avec beaucoup de péripéties !) et beaucoup de compétences venues du monde entier. On dit qu'un certain Josip Broz y travailla comme contre-maître. Et oui, il s'agit bien de Tito !
Il a été transformé en train touristique dans les années 70. En ce moment il n'est plus en fonctionnement
Plus loin, une petite visite en passant dans le village de Santa Rosa de Tastil.
Très piège à touriste avec son café "folklo" et les indiens "déguisés" en indien et attendant la photo, sans oublier son musée privé avec une momie inca !
L'étape de déjeuner s'est faite à San Antonio de Las Cobres (située à 3700 mètres d'altitude) et qui doit sa célébrité au fait qu'elle fut le terminus d'un "train des nuages" qui n'est plus en exploitation. Mais il y a un restaurant !
Voilà le résultat ... Des décors "kitch" dans l'église, des rues poussiéreuses, des inscriptions politiques sur les murs, un charme particulier, mais on aime quand même !!!!
Après cette étape de San Antonio de Las Cobres, une route longue, longue, longue, dans la steppe quasi désertique, où des vigognes (sorte de petits llamas, mais sauvages) gambadent en troupeau. Et tout autour de nous, mais loin, loin, des montagnes et de temps en temps l'apparition d'un sommet enneigé.
Petit à petit, et pendant de nombreux km on voit aussi au loin, un trait blanc : c'est la Salinas Grandes.
Cet immense désert de sel, dans les contreforts de la Cordillère des Andes, se trouve à plus de 3 300 mètre d'altitude sur une surface presque carrée de 140 km2. Région souvent balayée par les vents... et pourtant cette saline est exploitée - très certainement dans des conditions éprouvantes - par les indiens de cette région, les Quetchuas. En face, on peut apercevoir un sommet enneigé, situé, lui à plus de 6000 mètres d'altitude. En dehors des touristes qui rivalisent d'ingéniosité pour faire des photos "facebook", un silence total sur cette immensité de sel dans laquelle sont creusées des sortes de piscines pour permettre l'extraction.
Pour en repartir, route toute droite qui semble couper en deux la Salinas, pendant des km et des km. Puis, changement de décor total. La route monte, monte dans la montagne pour passer un col à plus de 4 000 m. On respire encore ! pas d'oppression particulière. Vive les feuilles de coca et un peu d'habitude....A noter qu'il fait encore chaud même à cette altitude
La descente vers Purmamarca, toute en lacet, nous laisse aussi pantois et.. heureux de ne pas être au volant !
Arrivée en bas avec les oasis : jardins d'arbres fruitiers, culture du maïs et de légumes.
Fin de l'excursion qui s'est faite avec la fine équipe présente sur la photo prise à l'arrivée : 2 étudiantes française de l'Université de Buenos Aires et Alejandro, notre guide-chauffeur et heureux propriétaire du 4x4.
Partis très tôt, la lune n'est pas encore couchée sur la Quebrada del Toro, encore une merveille
Il a été transformé en train touristique dans les années 70. En ce moment il n'est plus en fonctionnement
Plus loin, une petite visite en passant dans le village de Santa Rosa de Tastil.
Très piège à touriste avec son café "folklo" et les indiens "déguisés" en indien et attendant la photo, sans oublier son musée privé avec une momie inca !
Après le déjeuner, notre guide nous a conseillé de marcher un peu dans la ville, avant de reprendre la voiture, pour
nous acclimater à l'altitude (et on a été des fervents adeptes de la
feuille de coca !) car la journée n'est pas finie...
Voilà le résultat ... Des décors "kitch" dans l'église, des rues poussiéreuses, des inscriptions politiques sur les murs, un charme particulier, mais on aime quand même !!!!
Après cette étape de San Antonio de Las Cobres, une route longue, longue, longue, dans la steppe quasi désertique, où des vigognes (sorte de petits llamas, mais sauvages) gambadent en troupeau. Et tout autour de nous, mais loin, loin, des montagnes et de temps en temps l'apparition d'un sommet enneigé.
Petit à petit, et pendant de nombreux km on voit aussi au loin, un trait blanc : c'est la Salinas Grandes.
Cet immense désert de sel, dans les contreforts de la Cordillère des Andes, se trouve à plus de 3 300 mètre d'altitude sur une surface presque carrée de 140 km2. Région souvent balayée par les vents... et pourtant cette saline est exploitée - très certainement dans des conditions éprouvantes - par les indiens de cette région, les Quetchuas. En face, on peut apercevoir un sommet enneigé, situé, lui à plus de 6000 mètres d'altitude. En dehors des touristes qui rivalisent d'ingéniosité pour faire des photos "facebook", un silence total sur cette immensité de sel dans laquelle sont creusées des sortes de piscines pour permettre l'extraction.
Une construction locale, sorte de café - mais pas en fonctionnement - toute en sel... y compris le mobilier à l'intérieur. Bof, intérêt très moyen !
Pour en repartir, route toute droite qui semble couper en deux la Salinas, pendant des km et des km. Puis, changement de décor total. La route monte, monte dans la montagne pour passer un col à plus de 4 000 m. On respire encore ! pas d'oppression particulière. Vive les feuilles de coca et un peu d'habitude....A noter qu'il fait encore chaud même à cette altitude
La descente vers Purmamarca, toute en lacet, nous laisse aussi pantois et.. heureux de ne pas être au volant !
Arrivée en bas avec les oasis : jardins d'arbres fruitiers, culture du maïs et de légumes.
Et ensuite, entrée dans Quebrada de Humahuaca. C'est beau !
Fin de l'excursion qui s'est faite avec la fine équipe présente sur la photo prise à l'arrivée : 2 étudiantes française de l'Université de Buenos Aires et Alejandro, notre guide-chauffeur et heureux propriétaire du 4x4.
samedi 30 mars 2013
La quemadra de Cafayate ou de Las Conchas
Juste quelques photos de cette "si belle journée", après d'autres "si belles journées" qu'on décrira plus tard, faute de temps....
Départ de Cafayate où on était arrivé tard dans la soirée la veille, après une autre "si belle journée" dans les vallées calchaquiès.
Nous sommes le samedi de la semaine sainte. Et ici, ils sont plutôt pieux. Dès le mercredi saint, il y avait de monde plein la cathédrale de Salta (la ville principale de la région où nous nous trouvons). Sur la photo,à 9 h du matin, le début d'une sorte de chemin de croix, en fait des chants religieux et des lectures de textes, devant des petites tables installées tout autour de la place.
Après la visite d'une fromagerie tenue par le fils d'un très grand propriétaire de vignobles et qui diversifie ses activités depuis 2006, nous commençons ce périple dans la quebrada ou gorge. Et quelle gorge, qui se déploie sur une quarantaine de km.
Un festival de couleurs de ces montagnes, du aux différents minerais présents à cet endroit : cobalt, zinc, fer, etc.
Un arbre très courant dans cette région et qui a un tronc vert !
Entrée d'une grotte, avec une percée vers le ciel
Et un peu plus loin, autre forme, autre couleur !
Départ de Cafayate où on était arrivé tard dans la soirée la veille, après une autre "si belle journée" dans les vallées calchaquiès.
Nous sommes le samedi de la semaine sainte. Et ici, ils sont plutôt pieux. Dès le mercredi saint, il y avait de monde plein la cathédrale de Salta (la ville principale de la région où nous nous trouvons). Sur la photo,à 9 h du matin, le début d'une sorte de chemin de croix, en fait des chants religieux et des lectures de textes, devant des petites tables installées tout autour de la place.
Après la visite d'une fromagerie tenue par le fils d'un très grand propriétaire de vignobles et qui diversifie ses activités depuis 2006, nous commençons ce périple dans la quebrada ou gorge. Et quelle gorge, qui se déploie sur une quarantaine de km.
Un festival de couleurs de ces montagnes, du aux différents minerais présents à cet endroit : cobalt, zinc, fer, etc.
Des petites plantes accrochées au rocher |
Un arbre très courant dans cette région et qui a un tronc vert !
Entrée d'une grotte, avec une percée vers le ciel
Et un peu plus loin, autre forme, autre couleur !
vendredi 29 mars 2013
Les vallées Calchaquiès
Départ aux aurores pour notre
excursion, dont on n'avait pas d'idée précise sur son déroulement et organisation. Finalement, bonne surprise ! Nous n'étions que quatre + la guide prénommée Patricia, un peu francophone ! Mais plutôt
tassés dans une grosse voiture même pas 4x4. Patricia nous dit avec
humour que c'est le chauffeur qui compte et qu'elle fait 4x4 grâce à
sa conduite experte.
Et nous voilà partis avec nos deux
compagnons de voyage pour ces deux jours, Gauthier et Gabriel, 27 ans chacun et copains
depuis le collège.
Direction les vallées Calchaquiès, le
long d'une piste d'environ 330 km entre Salta et Cafayate, via Cachi.
On parle de vallées au pluriel, car" le rio Calchaqui emprunte plusieurs vallées très différentes" (source Le Routard)
On s'attendait à des paysages plutôt secs, mais au départ, il s'agit plutôt d'une vallée très verte, la vallée de Lermas. Tout au long de la journées, les paysages seront très changeants.
Arrive la Quebrada de Escolpe, par
une route de plus en plus sinueuse et caillouteuse...
La vallée s'ouvre petit à petit sur de superbes montagnes vertes, rouges, jaunes, en fonction des minerais qui les composent. On ne le sait pas encore, mais ces couleurs ne nous quitteront plus de plusieurs jours, toujours dans des configurations différentes !
Ensuite, la route monte, monte vers la
Cuesta del Obispo.
Et là, on a assisté
à un phénomène assez courant, c'est l'arrivée rapide des nuages,
qui petit à petit couvrent la vallée... mais on est au-dessus.
Magique !
Photo obligatoire à cet endroit ! |
Photo obligatoire à cet endroit ! |
La route arrive, après bien des lacets
au point culminant de cet endroit, le col de Piedra del Molino à 3
348 m d'altitude. Paysage très impressionnant.
La route redescend et là, encore
changement total de décor. On arrive sur la Cachi Pampa, grand
plateau, particulièrement aride et semi-désertique. Végétation
rase. Arrivée en fanfare de nos amis « cardons », sorte
de cactus en forme de cierges et de candélabres. Ils sont présents
par milliers. Il y a même un Parc National de « los
Cardones ». Qui dit Parc, dit explications. On y apprend que
les cardons « bébé » doivent leur survie à une plante
qui les protègent de la chaleur avec ses feuilles. Ils puisent l'eau
par un double jeu de racines, en profondeur et presque en surface.
Ensuite, ils grandissent d'un à 5 cm par an. C'est dire que la
plupart sont multi-centenaires... La route qui traverse cette zone a
un nom charmant, la Recta Tin Tin..
Une halte bienvenue à Payagasta et un
déjeuner dans une charmante petite auberge (la seule de la route sur
des dizaines et des dizaines de km) où on a mangé de la délicieuse
chèvre grillée !
Culture de la vigne et du piment dans
cette région.
Confessionnal en cardon |
Charmant petit village de Cachi, avec sa place de l'église, ses jolies maisons blanches et boutiques d'artisanat local.... Un peu trop de monde ce week-end de Pâques, mais on imagine bien le bonheur que ce doit être quand le plus gros flot de touristes est parti,
On s'arrête un moment à Los Molinos et ses maisons blanches ou en pisé et surtout une très jolie église du XVIIè – San Pedro de Nolasco - avec du mobilier en cardon et son chemin de croix tissé en laine.
En face, un hôtel « de charme », installé dans la maison du dernier gouverneur de la région.
Maison coloniale avec un patio et les
chambres autour. On avait bien envie d'y rester passer quelques
jours...
Au passage, dans la rue, une porte en angle, ou des roses trémières
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