Départ aux aurores pour notre
excursion, dont on n'avait pas d'idée précise sur son déroulement et organisation. Finalement, bonne surprise ! Nous n'étions que quatre + la guide prénommée Patricia, un peu francophone ! Mais plutôt
tassés dans une grosse voiture même pas 4x4. Patricia nous dit avec
humour que c'est le chauffeur qui compte et qu'elle fait 4x4 grâce à
sa conduite experte.
Et nous voilà partis avec nos deux
compagnons de voyage pour ces deux jours, Gauthier et Gabriel, 27 ans chacun et copains
depuis le collège.
Direction les vallées Calchaquiès, le
long d'une piste d'environ 330 km entre Salta et Cafayate, via Cachi.
On parle de vallées au pluriel, car" le rio Calchaqui emprunte plusieurs vallées très différentes" (source Le Routard)
On s'attendait à des paysages plutôt secs, mais au départ, il s'agit plutôt d'une vallée très verte, la vallée de Lermas. Tout au long de la journées, les paysages seront très changeants.
Arrive la Quebrada de Escolpe, par
une route de plus en plus sinueuse et caillouteuse...
La vallée s'ouvre petit à petit sur de superbes montagnes vertes, rouges, jaunes, en fonction des minerais qui les composent. On ne le sait pas encore, mais ces couleurs ne nous quitteront plus de plusieurs jours, toujours dans des configurations différentes !
Ensuite, la route monte, monte vers la
Cuesta del Obispo.
Et là, on a assisté
à un phénomène assez courant, c'est l'arrivée rapide des nuages,
qui petit à petit couvrent la vallée... mais on est au-dessus.
Magique !
Photo obligatoire à cet endroit ! |
Photo obligatoire à cet endroit ! |
La route arrive, après bien des lacets
au point culminant de cet endroit, le col de Piedra del Molino à 3
348 m d'altitude. Paysage très impressionnant.
La route redescend et là, encore
changement total de décor. On arrive sur la Cachi Pampa, grand
plateau, particulièrement aride et semi-désertique. Végétation
rase. Arrivée en fanfare de nos amis « cardons », sorte
de cactus en forme de cierges et de candélabres. Ils sont présents
par milliers. Il y a même un Parc National de « los
Cardones ». Qui dit Parc, dit explications. On y apprend que
les cardons « bébé » doivent leur survie à une plante
qui les protègent de la chaleur avec ses feuilles. Ils puisent l'eau
par un double jeu de racines, en profondeur et presque en surface.
Ensuite, ils grandissent d'un à 5 cm par an. C'est dire que la
plupart sont multi-centenaires... La route qui traverse cette zone a
un nom charmant, la Recta Tin Tin..
Une halte bienvenue à Payagasta et un
déjeuner dans une charmante petite auberge (la seule de la route sur
des dizaines et des dizaines de km) où on a mangé de la délicieuse
chèvre grillée !
Culture de la vigne et du piment dans
cette région.
Confessionnal en cardon |
Charmant petit village de Cachi, avec sa place de l'église, ses jolies maisons blanches et boutiques d'artisanat local.... Un peu trop de monde ce week-end de Pâques, mais on imagine bien le bonheur que ce doit être quand le plus gros flot de touristes est parti,
On s'arrête un moment à Los Molinos et ses maisons blanches ou en pisé et surtout une très jolie église du XVIIè – San Pedro de Nolasco - avec du mobilier en cardon et son chemin de croix tissé en laine.
En face, un hôtel « de charme », installé dans la maison du dernier gouverneur de la région.
Maison coloniale avec un patio et les
chambres autour. On avait bien envie d'y rester passer quelques
jours...
Au passage, dans la rue, une porte en angle, ou des roses trémières
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