vendredi 29 mars 2013

Les vallées Calchaquiès


Départ aux aurores pour notre excursion, dont on n'avait pas d'idée précise sur son déroulement et organisation. Finalement, bonne surprise ! Nous n'étions que quatre + la guide prénommée Patricia, un peu francophone ! Mais plutôt tassés dans une grosse voiture même pas 4x4. Patricia nous dit avec humour que c'est le chauffeur qui compte et qu'elle fait 4x4 grâce à sa conduite experte.
Et nous voilà partis avec nos deux compagnons de voyage pour ces deux jours, Gauthier et Gabriel, 27 ans chacun et copains depuis le collège.
Direction les vallées Calchaquiès, le long d'une piste d'environ 330 km entre Salta et Cafayate, via Cachi.
On parle de vallées au pluriel, car" le rio Calchaqui emprunte plusieurs vallées très différentes" (source Le Routard)
On s'attendait à des paysages plutôt secs, mais au départ, il s'agit plutôt d'une vallée très verte, la vallée de Lermas. Tout au long de la journées, les paysages seront très changeants.
Arrive la Quebrada de Escolpe, par une route de plus en plus sinueuse et caillouteuse...
 
La vallée s'ouvre petit à petit sur de superbes montagnes vertes, rouges, jaunes, en fonction des minerais qui les composent. On ne le sait pas encore, mais ces couleurs ne nous quitteront plus de plusieurs jours, toujours dans des configurations différentes !

Ensuite, la route monte, monte vers la Cuesta del Obispo. 








Et là, on a assisté à un phénomène assez courant, c'est l'arrivée rapide des nuages, qui petit à petit couvrent la vallée... mais on est au-dessus. Magique ! 



Photo obligatoire à cet endroit !
Photo obligatoire à cet endroit !


La route arrive, après bien des lacets au point culminant de cet endroit, le col de Piedra del Molino à 3 348 m d'altitude. Paysage très impressionnant.





La route redescend et là, encore changement total de décor. On arrive sur la Cachi Pampa, grand plateau, particulièrement aride et semi-désertique. Végétation rase. Arrivée en fanfare de nos amis « cardons », sorte de cactus en forme de cierges et de candélabres. Ils sont présents par milliers. Il y a même un Parc National de « los Cardones ». Qui dit Parc, dit explications. On y apprend que les cardons « bébé » doivent leur survie à une plante qui les protègent de la chaleur avec ses feuilles. Ils puisent l'eau par un double jeu de racines, en profondeur et presque en surface. Ensuite, ils grandissent d'un à 5 cm par an. C'est dire que la plupart sont multi-centenaires... La route qui traverse cette zone a un nom charmant, la Recta Tin Tin..


Une halte bienvenue à Payagasta et un déjeuner dans une charmante petite auberge (la seule de la route sur des dizaines et des dizaines de km) où on a mangé de la délicieuse chèvre grillée !



Culture de la vigne et du piment dans cette région. 

Confessionnal en cardon








Charmant petit village de Cachi, avec sa place de l'église, ses jolies maisons blanches et boutiques d'artisanat local.... Un peu trop de monde ce week-end de Pâques, mais on imagine bien le bonheur que ce doit être quand le plus gros flot de touristes est parti, 







On continue notre piste, pour retrouver la "mythique Ruta 40" (qui va de Bolivie à Uhuaïa sur plus de 4000 km). Mais on est toujours sur de la terre et des cailloux. La route est jalonnée de quelques villages qu'on traverse rapidement ou qu'on voit de loin, accrochés à la montagne.



 On s'arrête un moment à Los Molinos et ses maisons blanches ou en pisé et surtout une très jolie église du XVIIè – San Pedro de Nolasco - avec du mobilier en cardon et son chemin de croix tissé en laine. 





En face, un hôtel « de charme », installé dans la maison du dernier gouverneur de la région. 
Maison coloniale avec un patio et les chambres autour. On avait bien envie d'y rester passer quelques jours...


Au passage, dans la rue, une porte en angle, ou des roses trémières











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