Contrepoint n° 9
Les argentins les appellent "llamas" (et prononcent "chamas", ce qui fait le lien avec leurs cousins camélidés). On en trouve beaucoup dans le Nord-Ouest, broutant paisiblement dans la steppe ou attendant patiemment les visiteurs à l'entrée d'une halte, le long d'une route poussiéreuse.
Ils ont fait les beaux jours de l'empire Inca, transportant sur leurs échines, en caravane, des charges lourdes sur des centaines de kilomètres. Puis les Espagnols sont arrivés, apportant avec eux le cheval et la roue. Et le llama a perdu son importance.
C'est pourquoi son regard est lointain et sa moue dédaigneuse. Il vient avec majesté grignoter les quelques grains de maïs que lui tend le touriste et se laisse complaisamment photographier. Mais, attention, tous ceux qui ont lu Tintin et le temple du soleil savent ce qui arrive à celui qui se permet de traiter avec trop de familiarité le noble animal : il lui crachera à la figure son mépris !
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